Qu'appelle-t-on dopage ?



Il est intéressant de préciser les notions. Dopage, doping, dopant ou se doper ne correspond pas aux mêmes réalités.

Le dopage
Le terme désigne non seulement l'action de doper ou de se doper mais aussi son résultat. Au sens figuré, se doper consiste à augmenter artificiellement la puissance, la qualité, le rendement de quelqu'un ou de quelque chose.
Deux connotations apparaissent : l'une négative, celle de se droguer ; l'autre positive, celle de stimuler. La frontière entre les deux est très ténue.
Les premiers cas de dopage (appelé doping) ont concerné, au début du siècle, les chevaux. Par extension, la notion s'est appliqué aux humains.


Dopant
Le premier sens est celui d'une substance chimique porpre à doper ou à dissiper (momentanément) la fatigue. Un second sens, plus technique, désigne une substance dont l'addition en faible quantité modifie ou renforce les propriétés d'un matériau, d'un corps.
Deux effets sont associés aux dopants ou aux produits dopants : lutter contre la fatigue ; améliorer les performances, galvaniser les énergies.


Doping
Cet anglicisme, aujourd'hui obsolète, se dit de l'emploi de certains excitants (il est alors synonyme de dopage) et de ces excitants eux-mêmes (les dopants).
Au sens figuré, le doping désigne tout moyen artificiel qui donne à quelqu'un, à quelque chose, une force provisoire et souvent illusoire. Contrairement au dopage, la notion de doping est toujours péjorative. Le premier texte français de lutte contre le dopage, en 1965, s'est inspiré de la terminologie anglo-américaine pour composer le mot d'antidoping (qui n'existe pas en anglais).


Doper
Ce verbe est la francisation, apparue en France en 1903, de l'anglo-américain to dope ("droguer", "stimuler") ayant donné en français le dérivé argotique dope ("drogue", "narcotique") issu du néerlandais doop, "sauce".
Le mot s'est spécialisé en français dans le langage de la compétition sportive. Il a reçu un sens technique en 1943 ("renforcer l'action de") et un sens figuré en 1953 "améliorer le rendement". Par extension, souvent par abus de langage, on parle de dopage, hors du contexte sportif : se doper au travail par exemple.
On utilise ainsi le terme de dopage pour désigner à tort l'abus de médicaments (pharmacodépendance) ou le recours aux stupéfiants (toxicomanie).